🦵 PTG - Prothèse Totale du Genou
Protocole de kinésithérapie après Prothèse Totale de Genou (PTG)
Contrairement à la PTH où le risque principal est la luxation, la rééducation post-PTG est centrée sur la récupération de l’extension complète (0°), d’une flexion fonctionnelle (≥ 90°) et du verrouillage quadricipital, tout en protégeant la cicatrice et en contrôlant l’œdème et la douleur.
Jour post-opératoire
Entrez la date de l’intervention pour voir automatiquement la phase de rééducation correspondant au nombre de jours post-opératoires.
🚨 Signes d'alerte
Consultez immédiatement votre chirurgien ou les urgences si vous présentez un ou plusieurs de ces signes :
⚠️ Gestes à ne pas faire (Précautions spécifiques PTG)
- Hyperextension forcée : viser l’extension complète (0°) mais éviter toute hyperextension brutale, surtout en charge.
- Rotations forcées : éviter les pivots brusques sur le pied opéré, en particulier au début de la rééducation.
- Mise à genoux : en général déconseillée à long terme, car souvent douloureuse et potentiellement délétère pour la prothèse.
- Sports à impact élevé : éviter les sports avec sauts, chocs violents ou démarrages/arrêts brusques (course intensive, sports de combat, ski alpin…).
- Station debout prolongée en phase précoce : augmente le risque d’œdème.
- Surcharge pondérale : maintenir un poids santé limite l’usure de la prothèse.
Phases de rééducation
La rééducation est décrite en trois stades dans le document : Stade 1 (J0–J30), Stade 2 (J30–J90) et Stade 3 (J90 et au-delà). L’interface sépare le stade 3 en « moyen terme » (jusqu’à J120, bilan final) et « long terme » (au-delà).
Stade 1 – Post-opératoire immédiat
J0 à J30 – Phase hospitalière et début domicileObjectifs
- Obtenir une extension complète (0°), sans hyperextension.
- Récupérer une flexion fonctionnelle jusqu’à ~90° (objectif J12–J15, au plus tard J30).
- Contrôler la douleur et l’œdème (cryothérapie, élévation, drainage).
- Mettre en place la marche avec appui complet (si non contre-indiqué) avec 2 cannes ou déambulateur.
- Protéger la cicatrice et surveiller les complications locales.
Stade 2 – À court terme
J30 à J90 – Phase ambulatoireObjectifs
- Poursuivre et dépasser la flexion > 95°, sans limite supérieure imposée (selon tolérance).
- Maintenir une extension complète (0°) par le travail du verrouillage.
- Renforcer le quadriceps en extension stricte, avec charges progressives.
- Travailler l’équilibre (bipodal puis unipodal) et la marche.
- Commencer à sevrer les cannes et entraîner la montée/descente d’escaliers (propulsion par la jambe saine à la montée).
- Préparer la reprise de la conduite (possible à partir de J60 selon l’avis médical).
Stade 3 – À moyen terme
J90 à J120 – Vers le bilan finalObjectifs
- Stabiliser une amplitude articulaire fonctionnelle (extension 0°, flexion suffisante pour AVQ et escaliers).
- Consolider le renforcement du quadriceps et de la chaîne musculaire.
- Optimiser la marche sans boiterie et l’aisance dans les escaliers.
- Commencer les activités sur terrain un peu irrégulier si les objectifs précédents sont atteints.
- Préparer le bilan final à J120 avec le chirurgien et le kinésithérapeute.
Stade 3 – À long terme
Après J120 – Entretien à vieObjectifs
- Autonomie totale dans les activités de la vie quotidienne.
- Entretien du quadriceps et du tonus musculaire pour la longévité de la prothèse.
- Reprise et maintien de sports à faible impact : natation, vélo, marche rapide, golf.
- Éviter de manière durable les sports à impact élevé (course intensive, sports de combat…).
- Surveiller le poids et éviter la mise à genoux prolongée.
Exercices – Stade 1 (J0 à J30)
Ne pas placer de coussin sous le genou (risque de flessum irréductible), ne pas forcer la flexion au-delà de la douleur, éviter la station debout prolongée et les pivots sur le pied opéré. En cas d’anomalie de cicatrice (écoulement, nécrose, désunion), contacter le chirurgien.
Ce guide est informatif et basé sur un protocole type de rééducation après PTG. Il ne remplace pas l’avis de votre chirurgien ni celui de votre kinésithérapeute. Toute adaptation du programme doit être validée par l’équipe soignante.